Descriptif
La sélection a porté tout particulièrement sur l’amélioration de la saveur particulièrement douce, aromatique et sucrée. Ses racines sont longues, minces, fuselées, de couleur crème, fermes et juteuses. Il s'agit de la variété la mieux adaptée pour une consommation avec des crudités.
Culture
Le panais préfère les terres fraîches, un peu lourdes, bien profondes. Il se plaît en plein soleil. Le panais se sème de février à juin et se récolte 4 mois après le semis. Ses racines peuvent passer l'hiver en terre, ce qui accroît leur goût sucré lorsqu'il gèle.
Semer de mars à juin, en septembre (ouest et midi). Récolte de juillet à octobre (celui de printemps), de mars à avril (semis d'automne). Durée de la levée, de 12 à 15 jours. Production de six à sept racines par mètre linéaire. En grande culture, la récolte peut être mécanisée comme celle de la carotte. Le rendement est de 35 à 50 tonnes à l'hectare.
Bien ameublir la terre, tracer des sillons d'un centimètre de profondeur, espacés de 30 à 40 cm, répartir les graines au fond des sillons, recouvrir de terre et tasser, puis arroser en pluie. Après la levée, éclaircir tous les 15 cm.
Le panais se conserve dans une caisse remplie de sable, dans un local frais et aéré.
Maladies et ravageurs
Au niveau des maladies nous retrouvons l’Oïdium et le mildiou. Concernant les ravageurs il s’agit du chance phoma, de la teigne de la carotte, de la mouche du panais et du charançon de la carotte.
Histoire
Le panais a de lointaines origines en Europe centrale. On l’a longtemps confondu avec la carotte et il faudra attendre le XIXe siècle pour que le naturaliste Suédois Linné règle la question en lui attribuant un genre botanique propre. Mais les Grecs et les Romains ne l’ont pas attendu! Ils en consommaient depuis longtemps déjà. D’ailleurs l’Empereur Romain Tibère aimait tellement ce légume qu’il en faisait venir des berges du Rhin chaque année jusqu’à Rome! On raconte même qu’il imposait à ses cuisiniers qu’on le lui prépare différemment chaque jour.
Plus tard, au Moyen Âge, le panais faisait partie des nombreuses plantes médiévales cultivées dans les monastères. Avec le navet il servait d’aliment de base au peuple. La noblesse, elle le dédaignait, l’accusant d’être mauvais pour la santé et le qualifiant d’être une juste « bonne viande de carême ».